Savoir-Faire et Histoire

Faïencerie d’Art de Clamecy

Un savoir-faire unique

 La terre, le feu, la passion et le savoir-faire des Maîtres Faïenciers ont depuis le XVIIIème siècle établi la réputation des faïences de Clamecy, situées au cœur de la Bourgogne.

Notre entreprise familiale s’engage pour la qualité et l’excellence de la fabrication à la française avec un ancrage fort dans son territoire.

Aiguières, bougeoirs, coupes, déjeuners, moutardiers, vases, pichets, lustres et lampes… tous nos articles de décoration pour la maison sont façonnés à la main et gardent un caractère unique. Leur technique de fabrication se transmet de génération en génération.

Nous créons nos modèles et nos formes et nous conservons, aujourd’hui, un patrimoine exceptionnel de près d’un millier de moules.

Le film

Cœur de Faïence

Ce film d’une durée de 13 minutes, réalisé par Eric Le Seney, représente le savoir-faire de la faïencerie d’Art Colas dans ses ateliers du vieux faubourg de Béthléem. 

La manufacture

Des procédés de fabrication traditionnels

Nous utilisons plusieurs procédés traditionnels communs à la fabrication des faïences d’art et des fèves. En voici le pas-à-pas unique et complexe à la fois…

croquis-faience

La crÉation des formes et des décors

Comme tout peintre qui va créer, la main n’est que le prolongement de l’esprit. Nous commençons donc par faire des croquis de la forme et du décor sur papier. Nous venons ensuite sculpter le modèle à la main dans un pain d’argile molle.

La fabrication des moules de production

Nous ne cherchons pas à faire une œuvre unique mais, au contraire à multiplier les pièces. Cela passe donc par la création de l’outillage permettant de dupliquer les œuvres.

Ainsi, après avoir créé le modèle, nous réalisons une mère de moule en plâtre. Suivant la difficulté du modèle à créer en façonnage, la mère de moule peut être composée de 2, 3 ou 4 parties, avec des sous-pièces supplémentaires.

Ces mères de moules servent à réaliser le tirage de moules de fabrication. A la différence du tournage, le procédé de moulage nous permet de réaliser des productions de pièces en petites et moyennes séries. 

Atelier

Le façonnage

Nous utilisons différentes techniques de façonnage de la pâte, qui peuvent être combinées :

Pour le coulage nous préparons une pâte liquide, nommée barbotine. Elle est obtenue en diluant de l’argile broyée sous forme de poudre dans de l’eau jusqu’à obtenir la bonne consistance.

Cette dernière est alors coulée dans un moule creux dans lequel le plâtre absorbe l’essentiel du liquide de la couche extérieure, la barbotine restante étant alors versée hors du moule pour être réutilisée. Après un temps de séchage supplémentaire de la couche restée sur le moule, la pièce coulée est retirée du moule lorsqu’elle est suffisamment ferme pour être manipulée sans perdre sa forme.

Elle est ensuite retouchée à la main (lissage à l’éponge, ébavurage, ajourage, ajout de pièces rapportées, etc.) et mise à sécher, généralement de quelques heures à une nuit entière.

L’estampage ou façonnage par pressage est plus souvent utilisé pour la fabrication des fèves.

Cela consiste à presser une boule d’argile molle dans un moule en plâtre en une ou deux parties pour qu’elle prenne la forme du moule. L’excédent d’argile est minutieusement évacué. On fabrique de cette façon une à une chaque fève.

Quelque soit la technique, cela donne une pièce de faïence crue prête à être cuite une première fois dans un four à près de 980°C. Après cuisson, on l’appellera « biscuit ». Cette opération donne à la pièce en céramique sa solidité et le résultat obtenu est irréversible.

Emaillage

 

L’Émaillage et la vitrification

L’émail céramique est composé de minéraux et d’oxydes. Il a la propriété de se vitrifier à haute température et constitue une couche vitreuse transparente ou colorée à la surface des céramiques cuites.
L’émail est déposé par pulvérisation ou par trempage dans un bain pour napper entièrement la pièce. La technique de pulvérisation permet de créer des effets de dégradés de couleurs.
Une deuxième cuisson à près de 1000°C sera nécessaire au terme de cette étape. 

Les Décors

Le décor peut être réalisé au moment du façonnage sous la glaçure ou l’émail qui protège la céramique ou après cuisson de la glaçure ou de l’émail. Ce décor peut être coloré, peint, décalqué, gravé, estampé, appliqué… Chaque technique a ses pratiques qui les différencient. Le savoir-faire de l’entreprise est très éclectique mais nous sommes avant tout spécialisés dans le décor dit de « petit feu ».

,Le « petit feu » au pinceau

Il s’agit d’appliquer le décor au pinceau sur un émail déjà cuit blanc et lisse. La préparation des couleurs se fait par mélange avec un médium sur un carreau émaillé en utilisant un couteau à palette. Ce procédé autorise une grande finesse du dessin, des dégradés, des superpositions de couleurs ainsi que l’ajout de dorure. La gamme de couleurs est riche et nuancée. Elle permet d’obtenir par exemple, une grande variété de rose et de pourpre. Les couleurs se fixent alors à l’aide d’un fondant incolore par une troisième cuisson à basse température, entre 700°C et 800°C.

décor faïence

Technique de chromographie

La nécessité de reproduction fidèle et précise des détails sur des petits décors comme les fèves, nous a amené à utiliser des techniques de chromographie. Cette technique consiste à imprimer les oxydes de couleurs vitrifiables sur un support papier par le procédé de sérigraphie. La décalcomanie obtenue est ensuite appliquée sur le biscuit en céramique. Les pièces ainsi décorées sont recuites à 800 °C et les décors fusionnés dans l’émail. La chromographie nous permet de développer les aspects qualitatifs aux petites dimensions d’une fève.

Faïencerie d’Art de Clamecy

Historique de la manufacture Colas

décors_rose

Alexandre et Elodie Colas

décors camaieu

Jean-François et Pierrette Colas

assiette

Roger et Fernande Colas

 3ème génération

Frère et sœur, Alexandre Colas et Élodie Colas Verschoore représentent la 3ème génération.

Depuis leur enfance, ils ont l’entreprise chevillée au corps et à l’âme et œuvrent à ancrer les fèves Colas Clamecy dans le XXIème siècle avec un rayonnement national et international.

2ème génération

En 1972, Jean-François et son épouse Pierrette Colas prennent la direction de la faïencerie.

En créant les « fèves de Clamecy » en 1980, ils réintroduisent la belle fève dans nos galettes des rois.

1ère génération

En 1937, Roger Colas, artisan faïencier, prend la succession de la faïencerie de Clamecy et pose les bases d’une entreprise familiale. Par son originalité, il crée de nouveaux décors tel que le décor à la rose et le cachemire  avec des oiseaux et des fonds de couleur. De nouveaux produits comme les lustres en faïence voient le jour.

De génération en génération

Roger Colas est né dans le village voisin, de Dornecy. Parfait autodidacte, il apprendra dans les livres et développera son art au coté de son maître, M. Folle, ancien décorateur aux Etablissements Samson et Bloch à Paris, spécialiste des décors de Sèvres,  Fontainebleau et relief en or. Il sera le collaborateur de Duquenelle dont il poursuivra l’œuvre en 1937.

Pourvu d’une forte personnalité et de dons de création exceptionnels, Roger Colas réalise la majorité des formes, modèles et moules depuis 1925 jusqu’ aux années 70. 

Décors CLAMECY

Enfant du terroir, Roger Colas confirmera son originalité par ses créations et l’évolution constante des décors. Il allait promouvoir un nouveau « Clamecy ». C’est sous son pinceau précis que s’ajoute le « Décor à la Rose », le « Cachemire » avec des oiseaux et fonds de couleur, sans oublier les interprétations des décors révolutionnaires du Nivernais et les décors de manufactures disparues; Strasbourg, Marseille, Montpellier… Il a également développé une gamme exceptionnelle de luminaires dont des lustres complets en faïence.

En 1972, Roger Colas transmet le flambeau à son fils Jean-François Colas.

Artistes dans l’âme, Jean-François et Pierrette Colas entretiennent le goût du bel ouvrage, avec une vingtaine de compagnons, en grande partie apprentis de la maison. Si la production se poursuit dans la tradition, elle connaît une diffusion plus large, en France et en Europe, ainsi qu’une diversification par l’introduction de deux nouveaux décors : le «Polychrome» et le «Camaïeu».

Dans les ateliers, la tradition veut que toute l’équipe se retrouve autour d’une galette pour fêter les Rois pour l’Epiphanie. Dès les années 70, on remplaçait les fèves en plastique par de belles fèves « maison» en faïence. Au début des années 1980, Jean François Colas a l’idée de proposer, aux boulangers et pâtissiers, des collections complètes de fèves créées autour d’un thème. Cette petite pièce, à usage unique et éphémère, devint bientôt un objet de collection pour les fabophiles. L’activité prend de l’ampleur et apporte un nouveau souffle à l’entreprise : un savoir-faire commercialisé sous le nom «Les Fèves de Clamecy».

En parallèle de sa vie de faïencier, Jean François Colas sera également marin, coureur au large, dans le sillon de son frère Alain avec qui il participe, entre autre, à la Trans-Pacifique Los Angeles-Tahiti en 1970, à la tentative du record de la traversée de l’Atlantique sur le 4 mâts « Club Méditerranée », à la course autour des Iles Normandes en 1974 sur « Manureva ». Lié par une rare complicité fraternelle, il a été le bras droit de tous les projets, du Tour du monde en solitaire à la construction du plus grand voilier de course transocéanique, le 4 mats « Club Méditerranée ».

Alain et J-F colas

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Et avant la manufacture Colas…

Fidèle Nolet

La faïencerie de Clamecy a été fondée en 1790 par Fidèle Nolet, en association avec un ecclésiastique de Varzy. Détruits par un incendie, les ateliers reprennent rapidement leur activité en 1793.

Fidèle  Nolet a su créer de nouveaux emplois dans une région alors uniquement tournée vers le flottage du bois. Il exploite la fabrique jusqu’en 1804, puis la loue à Claude et Alexis Ferreux qui ne surmonteront pas la crise de 1833.

S’y succèdent ensuite les frères Villemont, Xavier Delapierre, Sapien, les Duché père et fils, Devancoup… L’année 1888 marque la fin de la faïencerie.
Jusque-là on a produit des faïences, mais aussi des grès et des terres cuites. Les faïences peintes sont décorées de façon modeste sur le plan artistique : femme tenant une ombrelle, une fleur, dansant sur une corde raide en robe longue.

André Duquenelle

C’est un artiste bruxellois qui, attiré par le combustible économique offert par la forêt morvandelle, va rallumer les fours à Clamecy en 1918. En 1919, l’ancienne faïencerie reprend vie comme aux plus beaux jours de son histoire, autour d’une équipe dynamique. La production est alors tout autre, le jaune et le noir dominent dans de somptueuses décorations.

Duquenelle, grand amateur de décors d’inspiration chinoise de type Ming, va imposer un nouveau style à l’instar des porcelainiers chinois, préparant le style Khang.

Il use du contraste entre le noir et le jaune, de l’ornementation, de fleurs et verdure, dans des styles souvent cloisonnés.

Au moment de sa retraite, M. Duquenelle cède son entreprise à son premier collaborateur, Roger Colas.

 

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